Lausanne : quelques exemples d'architecture néo-classique (1)
Palais de l'actuel
Tribunal fédéral de Mon Repos, Cour d'appel de la Confédération.
Construit de 1923 à 1927. Au fronton central : statue de la Justice
par Carl Angst. Portique. Hall d'entrée du Tribunal fédéral. Au-dessus du grand escalier, porte gardée par deux Caryatides. Les Caryatides
en marbre noir de Casimir Reymond. (Il y a toute une réflexion
à faire sur le thème architectural des Caryatides. Une
brève recherche sur l'Internet vous apprendra quel rapport il
a avec les jeunes filles de Caryae, ville de Laconie.) Bien des Lausannois seraient surpris d'apprendre qu'ils passent tous les jours, sans les voir, devant les Caryatides de la Place Bel-Air! A noter que l'immeuble qui en est décoré (sis à l'intersection de la Rue Haldimand et du Grand Pont) abrite notamment les bureaux de l'Université Populaire de Lausanne. Palais de Justice
de Montbenon construit en 1886 par Recordon dans le style Renaissance. Il fut d'abord
le siège du Tribunal fédéral avant la construction
du Palais de Mon Repos. Au premier plan
: statue en marbre de Guillaume Tell. Statue en marbre
de Carrare de Guillaume Tell, notre héros national... Comme on
peut le lire dans l'ouvrage Eugène Jost - architecte du passé
retrouvé, paru sous la direction de Dave Lüthi aux Presses
polytechniques et universitaires romandes (Lausanne, 2001), la statue
de Guillaume Tell résulte du don du mécène français
Daniel-Iffla Osiris à l'Etat de Vaud, en reconnaissance de l'hospitalité
offerte en 1871 aux soldats Bourbakis. A l'époque, c'est-à-dire
au début des années 1890, nos politiciens se seraient
montrés réticents face à la statue offerte, estimant
que son opportunité ne paraissait pas absolument démontrée...
De quoi faire une réflexion sur un des mythes fondateurs de notre
Confédération... mythe dont nos journalistes s'ingénient
d'ailleurs chaque année à contester le fondement historique
dans leurs articles relatifs à la Fête nationale ! On remarque déjà
chez les Anciens que, tout autant que le mythe, la contestation du mythe
est un élément qui contribue à la cohésion
sociale... Incarnant la force
tranquille, deux lions gardent l'entrée du tribunal de Montbenon. Depuis la plus
haute Antiquité, le lion est emblème de pouvoir. Les Egyptiens
sculptèrent des sphinx (lions à tête humaine), pour
symboliser l'autorité du pharaon. A Mycènes, on admire
encore la porte des lionnes.
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