Lausanne : quelques exemples d'architecture néo-classique (3)
Les banques de
la Place Saint-François vous offrent une mise à jour gratuite
de vos connaissances sur les ordres dorique, ionique et corinthien !
Elles ressemblent en effet beaucoup à ces temples antiques où les prêtres veillaient sur le trésor de la Cité... Si vous voulez identifier
les colonnes, cliquez sur l'image! L'UBS le soir,
début janvier 2001. Bâtiment
de l'UBS sur la place Saint-François (photographié à
la même date). Il a été
construit en 1924 à l'emplacement de l'ancien Hôtel Gibbon
(premier grand hôtel lausannois), ainsi nommé en l'honneur
de l'humaniste Edouard Gibbon (1737-1794) qui fit plusieurs longs séjours à Lausanne. L'Hôtel Gibbon
exista de 1839 à 1920. Il comportait un porche à quatre colonnes doriques supportant un
balcon. C'est sans doute l'origine de la colonnade emblématique
de l'ex-Société de Banque Suisse (actuellement UBS)... Voilà pourquoi
l'UBS se dénomme "Hôtel Gibbon" côté
Petit-Chêne... Edward Gibbon mérita bien cet honneur en
rédigeant (en grande partie à Lausanne!) sa gigantesque fresque historique intitulée
"Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain".
On peut encore la lire en traduction française dans la collection
BOUQUINS (deux volumes de plus de 1000 pages chacun). La lithographie coloriée ci-dessous, datant de 1860 environ et conservée au Musée historique de Lausanne, vous donne une idée du paysage bucolique que l'on pouvait alors alors admirer de la place Saint-François... Autre témoin du néo-classicisme en vogue au début du XXe siècle : la Banque Cantonale Vaudoise de la place Saint-François. Elle a été construite
en 1903 par Francis Isoz. En fait, cette mode architecturale est omniprésente dans tous les bâtiments officiels de l'époque, et ceci également dans les petites villes. Voir entre autres le Collège de Vallorbe, exemple typique d'architecture scolaire de style néo-classique. Rotonde du Crédit
Suisse, à l'angle de la rue du Lion d'Or et de l'avenue Benjamin-Constant.
Remarquez les colonnes ioniques colossales qui se dressent sur trois
étages...
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supérieur
Comme le dit élégamment l'encyclopédie de Diderot,
aux temps antiques, on parait les temples, dans les jours de solemnité,
des décorations les plus brillantes, & de toutes sortes de
festons de fleurs. (Article "temple" par le chevalier
de Jaucourt)