26 juillet 2006, 15 h. 00.
L'amphithéâtre romain de Martigny sous un soleil de plomb.
En échange d'une monnaie impériale obtenue à la caisse, les spectateurs sont accueillis sur les gradins...
Brève introduction culturelle : on nous résume l'histoire du monument -- seul vestige romain de Martigny à n'avoir jamais disparu du paysage depuis sa construction à l'époque de Trajan. Et le spectacle commence !
Ecole du légionnaire, courses de bagues, lancer du javelot, haute voltige, luttes diverses, animaux dressés, danses acrobatiques... les numéros se suivent sans jamais lasser, ni même nous faire douter de leur vraisemblance historique... Et les combats simulés de gladiateurs correspondent bien aux "lusiones", ces mises en scène que des empereurs comme Trajan, Hadrien ou Marc-Aurèle avaient à coeur de substituer aux affrontements sanglants...
Après qu'une belle course de chars eut soulevé des nuages de poussière, Attila, à la tête de ses Huns, vint tout mettre à feu et à sang... jusqu'à ce que le bon pape Léon Ier le persuadât de rentrer chez lui...
Bref, une somptueuse fresque historique, à voir tous les jours jusqu'au 20 août ! Souhaitons que les Cascadeurs Associés et les frères Carron réitèrent, et que les jeux du cirque aient à nouveau longue vie dans Martigny-la-Romaine !
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Balades archéologiques...
Spectacle de gladiateurs
à
l'amphithéâtre romain de Martigny
L'amphithéâtre romain de Martigny
Veuillez cliquer sur les images pour les voir au format original !
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La tribune impériale et les places d'honneur prêtes pour le spectacle !
La restauration des arènes est récente : elle s'est achevée en 1991, dans le cadre du 700e anniversaire de la Confédération. |
Un autre projet de restauration consistait à présenter le monument engazonné et statique... Il n'a heureusement pas prévalu! Cf. le site du Festival International Folklorique d'Octodure.
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Sous la conduite de leur décurion, fantassins et cavaliers se soumettent à l'entraînement...
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Comme nous l'explique le maître de cérémonie, les jeux de l'amphithéâtre n'étaient pas toujours violents... Nous assistons ici à une course de bagues où, monté sur un cheval au galop, on doit passer sa lance à l'intérieur d'un anneau. Ce genre de compétition était fort prisé au Moyen Age... Rien n'empêche qu'il remonte plus haut !
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Autre jeu d'adresse tout à fait susceptible d'être pratiqué dans l'arène... le jet du javelot à cheval est en effet attesté dans l'Antiquité gréco-romaine. |
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Les Romains appelaient desultores les jockeys capables de galoper sur deux chevaux à la fois, et de passer de l'un à l'autre... |
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Le Président des jeux (dûment vêtu d'un pallium écarlate et d'une tunique brodée) annonce qu'un esclave à la force herculéenne se propose de gagner sa liberté en défaisant trois adversaires à la fois ! |
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L'amphithéâtre était aussi lieu d'exotisme où l'on montrait des animaux importés de loin, par exemple d'Afrique... Quant à la présence de femmes dans l'arène, impensable au temps de la République, un mouvement d'émancipation générale l'a rendue possible sous l'Empire ! |
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Naturellement, après les "jeux préliminaires" (lusiones), les Romains attendaient le clou du spectacle, c'est-à-dire l'affrontement sanglant de gladiateurs. Plusieurs empereurs essayèrent en vain de lutter contre ce goût morbide de leurs concitoyens... |
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Après avoir consulté le public, le président des jeux fixe le sort du vaincu... A gauche, c'est "mitte!", "renvoie-le", mais si le pouce est tourné vers le bas, l'épilogue correspond à l'image de droite...
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On peut imaginer qu'à défaut de cirque, on ait fait courir des chars dans l'amphithéâtre... Dans la mise en scène ci-contre, l'aurige malchanceux perd une roue pour la plus grande joie des spectateurs... |
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Mais l'Empire romain a une fin ! Leurs torches à la main, des Barbares pillards et incendiaires anéantissent le monde civilisé ! Ce sont les Huns dont le chef, Attila (395-453), rançonne l'empereur de Constantinople, soumet les Germains et les Slaves, envahit la Gaule et dévaste l'Italie... |
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Quiconque résiste est soumis à la torture... Mais il semble que pour finir, le pape Léon Ier ait réussi, en 452, à convaincre le terrible Attila -- moyennant tribut -- de regagner la Pannonie avec ses troupes... Quoi qu'il en soit, Attila mourut l'année suivante... Il n'en demeure pas moins exact que l'autorité des évêques commençait, à cette époque, à se substituer au pouvoir impérial romain. |
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